Belvédère

  • Palp Festival, Beauty & Room, Sion, CH
  • 22.07.23

L’intervention se fait dans une cave d’un restaurant sédunois, restée telle quelle des piles de chaises remplissant l’espace.

Nous décidons de réutiliser ces objets entassés, de ne rien toucher à l’espace tel qu’il est construit ; fidèles à notre processus de travail, nous aimons à nous intégrer dans un lieu, avec son histoire. Cet amas d’artefacts nous a évoqué les œuvres d’art conservées dans les réserves de grands musées, desquels, certaines œuvres sont très peu (ou jamais) sorties.

Que signifie cette muséalisation du monde ? La question de l’archivage de tous ces artefacts commence à émerger, notamment avec le perfectionnement des outils de digitalisation. L’objet matériel doit-il être conserver ? Son « hologramme » ne suffirait-il pas ? Ici, les objets restent camouflés, les draps blancs qui les recouvrent les protègent et font office d’interface entre l’objet, tel qu’il existe, et la projection de la fétichisation de notre propre culture.

La peinture de paysage en Valais est marquée par l’idéalisation de la vie paysanne et de la nature. Ces peintures sont le résultat d’un regard et d’une conception du monde, elles sont des constructions qui ont contribués à la renommée d’un Valais romantique virginal, intouché par la modernité. Nous « projetons » nos désirs dans ce que nous donnons à voir. Dans cette installation, nous décidons de questionner et de réinterpréter le point de vue, en réutilisant des fragments de peintures des siècles derniers de la collection du musée. Nous proposons un paysage sous forme de collage numérique.

Curation: Balthazar Lovay

Photographies:  ©Romain Iannone

Remerciements
Balthazar Lovay et Pavillon trois